Comment concilier vie perso et vie pro ?

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L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle n’est pas toujours facile à préserver.

L’augmentation et la variété des contrats de travail (contrats à durée déterminée, à horaires décalés ou coupés, intérimaires, etc…) est probablement l’une des causes de cette difficulté.

La crise économique aggrave également les difficultés de conciliation, entre ceux qui n’ont plus les moyens de payer un mode de garde d’enfants, ceux qui doivent cumuler plusieurs jobs ou encore ceux obligés d’accepter des emplois précaires.
Il faut bien avouer que cette problématique de conciliation concerne plus les femmes que les hommes. En effet, le partage des tâches domestiques et les responsabilités familiales souffrent toujours d’une certaine inégalité au sein des familles. N’oublions pas non plus les familles monoparentales, pour qui toutes les charges et responsabilités reposent sur une seule personne.
Cet article vous propose des conseils afin de vous aider dans votre quotidien car la réussite de la conciliation entre votre vie privée et votre vie professionnelle est essentielle à votre épanouissement personnel.

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[toggle title= »1. Quelques règles de base… » state= »off » style= »solid »]

Avant toute chose, commencez par suivre les conseils ci-dessous, qui semblent couler de source pour préserver l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, mais qui ne sont cependant pas toujours suivis au sein des familles :

  • REGLE N° 1 : ORGANISEZ-VOUS

A la maison :

  • Simplifiez-vous la vie ! Par exemple, planifiez tous les repas de la semaine le week-end, et faites vos courses également une fois par semaine. N’hésitez pas à utiliser les services de commande par internet, les paniers bios composés de tous les légumes hebdomadaires pour une famille, etc…, vous gagnerez du temps.

  • Organisez-vous entre parents d’élèves pour récupérer les enfants à la sortie de l’école à tour de rôle.

  • Internet est votre ami ! Démarches administratives, achats, paiements bancaires on-line, réservation de tickets, etc… Explorez, exploitez Internet, une fois encore, vous gagnerez du temps.

  • Préparez les affaires la veille au soir pour le lendemain : vêtements des enfants et les vôtres, cartables, sacs de sport, tartines et lunch (cela tient très bien une nuit au frigo, le pain reste frais), etc… Garantie pour des matins zen !

Au bureau :

  • Hiérarchisez vos obligations, fixez vos priorités et ne vous laissez pas déborder par les « fausses urgences ».

  • Lorsque vous voulez avancer dans votre travail, mettez votre téléphone sur messagerie et n’ouvrez votre boîte mails qu’une fois par jour.

  • Si vos collègues déboulent régulièrement dans votre bureau pour papoter, proposez-leur de faire une pause-café à heure fixe.

  • Fixez des limites claires : ne ramenez jamais de travail à la maison et coupez-vous, technologiquement parlant, du bureau. Ne répondez pas à votre gsm ou aux mails professionnels chez vous le soir à la maison, cela peut attendre le lendemain.

  • Osez refuser. Si votre boss vous demande un surcroît de travail alors que vous êtes déjà débordée, refusez en lui expliquant clairement les raisons de votre refus. Inutile de prendre en charge un travail que vous ne pourrez pas accomplir, et d’en subir les conséquences par la suite. Et si votre hiérarchie est fort demandeuse et refuse d’entendre vos arguments, pourquoi ne pas chercher une autre offre d’emploi ?

  • Etudier comment réduire vos temps de trajet. On estime que les trajets plus de 45 mn sont sources de stress, de troubles du sommeil et de fatigue. Etudiez, en accord avec votre hiérarchie, les possibilités de télétravail, d’aménagement de vos horaires en dehors des heures de pointe, d’utilisation des technologies actuelles pour mener à bien vos réunions (audio ou visio conférences), etc…

  • Explorez le quartier autour de votre lieu de travail : boulangerie, pressing, supermarchés, etc… se trouvent peut-être aux alentours. En faisant quelques courses à la pause de midi ou juste après le travail, vous gagnerez en temps ainsi qu’en frais de déplacement. Idem pour les crèches/écoles de vos enfants, il est parfois plus pratique de les chercher dans les environs du travail de la maman ou du papa plutôt que du domicile. En cas de souci en garderie (enfant malade par exemple), vous serez plus près. Vous irez également chercher votre enfant plus tôt (non négligeable si votre trajet travail/domicile est long).

  • REGLE N° 2 : COM-MU-NI-QUEZ !

Que ce soit avec votre entourage ou votre hiérarchie, un seul mot d’ordre : la communication ! Il est primordial d’exprimer vos difficultés et votre besoin de soutien concret à votre conjoint, vos enfants, vos parents, votre patron. Si votre course contre le temps est chronique et qu’elle devient trop lourde à porter, il est impératif d’en discuter avec votre hiérarchie afin de trouver des solutions qui conviennent aux deux parties (voir plus loin).

  • REGLE N° 3 : CESSEZ DE VOUS METTRE LA PRESSION 

On vous a fait croire que vous deviez égaler Wonder Woman ? Que vous deviez être une parfaite femme d’intérieur, une maman admirable, une cuisinière hors-pair, une épouse disponible, une femme belle, mince et sexy, tout en occupant un poste à responsabilités et en gardant le sourire ? Oubliez, ça n’existe même pas en rêve !

Votre ménage n’est pas nickel ? Vous avez prévu une pizza surgelée pour ce soir ? Vous êtes trop fatiguée pour aller courir 5 km ? Et vous culpabilisez… Arrêtez de vous mettre la pression, on ne vous demande pas d’être parfaite. De toute façon, la perfection, c’est un peu barbant…

  • REGLE N° 4 : IMPLIQUEZ VOTRE FAMILLE

Pour les tâches ménagères, impliquez toute la famille. Une famille, c’est une communauté, et il est important que chaque membre, selon son âge, participe au bon fonctionnement domestique. Les enfants sont capables de vous aider, même très jeunes, pour des tâches simples (mettre le couvert, vider le lave-vaisselle, préparer leurs tartines, promener le chien, aider en cuisine, ranger leur chambre, plier et ranger leur linge, etc…). D’ailleurs, les enfants adorent aider leurs parents, car c’est pour eux le signe qu’ils sont « grands ». Si vos enfants ont pris l’habitude de vous aider tôt, cela leur semblera naturel, même plus âgés. S’ils « bloquent », discutez-en avec eux, expliquez-leur le fonctionnement d’une communauté et votre besoin d’aide ponctuelle.

Au besoin, instaurez un « calendrier des tâches » pour toute la famille, visible et bien clair, et annoncez que c’est une nouvelle règle et que personne ne peut y déroger.

  • REGLE N° 5 : SACHEZ DELEGUER ET VOUS ENTOURER

Si vos obligations domestiques (ménage, repassage, etc…) prennent le dessus sur votre qualité de vie, n’hésitez pas à faire appel à une aide-ménagère. Même si c’est occasionnel ou uniquement pour certaines tâches, cela vous libèrera du temps.  De plus, si vous faites appel à une société de titres-services ou à une agence A.L.E., vous bénéficierez d’une déduction sur vos impôts. Intéressant.

D’autre part, prévoyez bien-sûr un mode de garde pour vos enfants compatible avec vos horaires de travail mais surtout prévoyez un « second couteau » (baby-sitter, mamy, voisine/copine disponible, nounou à domicile, service de garde d’enfants malades, etc…) pour faire face aux imprévus, comme un enfant malade refusé à la crèche, une journée pédagogique à l’école, etc…

  • REGLE N° 6 : GARDEZ DU TEMPS POUR VOUS

Entre le boulot, les enfants, le mari, la famille, les tâches domestiques, et tout le reste, il est facile de s’oublier ! N’y songez même pas, il est primordial de se réserver au minimum une ou deux heures par semaine rien que pour soi. Que ce soit pour peindre, lire, aller chez le coiffeur, faire une sortie entre copines ou faire du sport, cette « pause » est la garantie de votre épanouissement personnel.

Planifiez ces moments dans votre agenda, comme vous le feriez pour un rendez-vous professionnel. Cela vous permettra de vous auto-motiver pour gérer au mieux votre temps de travail et de ne pas rater ces moments importants pour vous.

  • REGLE N° 7 : APPRENEZ A DIRE « NON »

Que ce soit à un collègue vous demandant de réaliser une tâche pour lui ou à l’instituteur recherchant un parent pour organiser la fête de fin d’année, si vous n’avez pas le temps, dites simplement « non ».

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[toggle title= »2. Cerner les facteurs liés à votre conflit vie privée/vie pro » state= »off » style= »solid »]

L’étape n° 2 consiste à déterminer les facteurs principaux qui empêchent votre épanouissement vie pro/vie perso. La liste ci-dessous peut vous aider à les cerner :

  • LES FACTEURS LIES A L’EMPLOI :
  • Nature du travail (contraintes, intensité physique, etc…),

  • Nombre d’heures prestées/semaine,

  • Possibilité d’adapter ses horaires,

  • Attitude de l’employeur face aux demandes d’aménagement des horaires de travail.

  • LES FACTEURS PERSONNELS :
  • Situation familiale (familles monoparentales, pauvreté, soutien du conjoint dans les tâches ménagères, aide du réseau familial ou baby-sitter pour la prise en charge des enfants en dehors des horaires scolaires, aide ou prise en charge de personnes dépendantes autres que les enfants, etc…),

  • Nombre et âge des enfants à charge,

  • Heures d’ouverture des crèches et écoles,

  • Distance entre le domicile et le lieu de travail,

  • Moyens de transport et mobilité,

  • Engagement associatif, sportif, politique,

  • Engagement dans un parcours de formation en plus d’un emploi,

  • Cumul d’emplois pour raisons financières

Une fois vos facteurs personnels déterminés, passez à l’étape 3.

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[toggle title= »3. Etablir un diagramme d’activités » state= »off » style= »solid »]

Caroline Carlicchi, coach, consultante et auteure de blog (retrouvez ses conseils sur blog-fr.coaching-go.com) propose de dessiner un graphique du temps que l’on passe quotidiennement à nos diverses activités.

Ces graphiques sont assez simples à réaliser sur Word (Onglet « Insertion » / « Graphique » / « Secteurs », puis entrez vos données personnelles), mais surtout ils vous permettent de visualiser concrètement vos activités.

Quelques exemples d’activités à insérer dans votre diagramme : Travail, trajets domicile-lieu de travail, temps passé en famille (enfants/aide aux devoirs/repas, etc…), tâches domestiques (ménage/cuisine/démarches administratives), loisirs, amis, etc… Bien-sûr, personnalisez ces données en fonction de votre vie.

Voici un exemple de diagramme de situation actuelle :

 

 

 

 

 

 

Maintenant, identifiez les activités que vous souhaiteriez augmenter ou réduire et tracez un diagramme correspondant à vos objectifs. Sur base du modèle précédent, nous avons choisi de réduire le temps de travail et des tâches ménagères au profit de la famille et des loisirs. Voici un exemple de diagramme-objectif :

 

 

 

 

 

Une fois le diagramme des objectifs défini, construisez votre plan d’actions. Ne vous accablez pas avec un plan d’actions trop ambitieux, la clé du succès réside dans les petites étapes de progrès réalistes. Commencez par exemple par quitter le travail plus tôt une fois par semaine pour aller faire du sport ou rechercher vos enfants à l’école. Une fois que vous avez pris vos marques, développez un autre point jusqu’à atteindre votre objectif.

Si ces petits aménagements ne sont pas suffisants, la solution réside peut-être dans la prise d’un congé légal. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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[toggle title= »4. Avis aux employeurs : Les entreprises peu enclines à se mobiliser…à tort ! » state= »off » style= »solid »]

Au-delà de la simple fatigue due à l’accumulation des tâches, l’incompatibilité vie privée/vie professionnelle peut entraîner de réels troubles de santé : stress, burnout, hypertension artérielle, troubles gastro-intestinaux, allergies, migraines, augmentation du  cholestérol, augmentation des dépendances (tabac, drogues, alcool), etc…, ainsi que des conflits familiaux.

La majorité des salariés estime que peu de solutions sont mises en place dans l’entreprise pour faciliter cet équilibre. Cependant, les répercussions sur le lieu de travail peuvent être conséquentes : insatisfaction et perte de motivation, épuisement professionnel, rendement inférieur, souhait de changer d’emploi, absentéisme accru et/ou de longue durée, turnover des travailleurs entraînant des coûts importants pour l’entreprise, impossibilité du travailleur d’accepter de nouvelles tâches ou responsabilités, etc…

PISTES POUR LES EMPLOYEURS POUR LE BIEN-ETRE DES TRAVAILLEURS :
  • Faciliter la prise de congés thématiques (congé de maternité, parental, pour soins d’accueil, pour soins palliatifs, etc…) ;

  • Envisager une convention collective d’entreprise pour étendre le crédit-temps à 5 ans plutôt qu’1 an ;

  • Rémunérer les jours de congés pour raisons impérieuses et d’allaitement ;

  • Faciliter les changements de régime de travail ;

  • Permettre l’accès à des services de garde d’enfants de qualité, abordables et compatibles avec les horaires de travail ;

  • Développer une culture d’entreprise favorisant les modalités d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle (par exemple, valoriser les demandes de congé parental provenant des pères de famille, favoriser le remplacement des travailleurs en congé, répartir la charge de travail dû à un travailleur absent de manière équitable et supportable au sein des équipes, etc…) ;

  • Soutenir les demandes d’aménagement de temps de travail : horaires décalés, temps partiel, semaine comprimée à 4 jours, annualisation du temps de travail (variation des horaires sur toute l’année), etc… ;

  • Mettre en place un horaire de début et fin de travail avec plages ;

  • Encourager les modalités de travail simplifiant l’équilibre vie privée / vie professionnelle, telles que le télétravail, les vidéo-conférences, etc… ;

  • Proposer des formations « gestion de temps » aux travailleurs, car il vaut mieux privilégier l’efficacité que le temps de présence sur le lieu de travail.

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